Le redémarrage de certaines industries a entraîné un surcroit de la demande de fret, conduisant à des augmentations de prix. (© Georgia Port Authority)
Les effets de base et les tensions sur les coûts de production vont provoquer une accélération des prix… pas forcément durable.
Les investisseurs ont les yeux rivés ces temps-ci vers la remontée des taux souverains, à l’origine d’une certaine nervosité sur les marchés.
Si le niveau des rendements reste dans l’absolu très bas, le mouvement surprend par sa rapidité, notamment du côté des Treasuries américains à 10 ans, revenus à près de 1,4% contre 1% il y a moins d’un mois, tandis que les taux européens suivent (voir graphe ci-dessous). Derrière ce phénomène, un moteur principal : la remontée des anticipations d’inflation. Aux États-Unis, elles n’avaient pas été aussi élevées depuis 2011.
Pénuries de composantsCe mouvement annonce une accélération des prix qui fait très peu de doute à court terme, au moins pour des causes techniques : l’inflation va remonter à partir de mars en raison de puissants effets de base.
Il y a un an, les prix dans leur ensemble étaient très déprimés par la crise (et les cours du pétrole en particulier avaient basculé en territoire négatif !).
Par ailleurs, depuis plusieurs semaines, les prix de toutes les matières – pétrole, métaux industriels, produits agricoles – sont en forte hausse dans le sillage, notamment, d’une vigoureuse demande chinoise. Et les entreprises subissent d’autres tensions sur leurs coûts de production.
La remise en route des chaînes d’approvisionnement mondiales, après le coup d’arrêt d’il y
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